Isocinétisme

Le dynamomètre isocinétique permet de rééduquer les articulations et de renforcer la capacité musculaire, tout en mesurant le travail réellement effectué par le patient. La précision des bilans effectués par les docteurs en médecine physique et réadaptation donne au kinésithérapeute la possibilité de corriger le geste pour des résultats optimums.

Définition

L’isocinétisme désigne un mode de contraction musculaire volontaire dynamique dont la particularité est de se dérouler à vitesse constante grâce à une résistance auto-adaptée. Cette régulation de vitesse est assurée par un appareil externe, appelé « dynamomètre isocinétique ».

Principes de fonctionnement du dynamomètre isocinétique

Le patient agit sur un mécanisme ou récepteur. Son action ne pourra pas dépasser la vitesse programmée par le clinicien. Tant que le patient reste en-dessous de cette vitesse, il ne rencontre aucune résistance lors du mouvement. L’effort devient significatif dès que le patient atteint la vitesse demandée. La résistance de la machine s’adapte à tout moment à l’effort développé pour maintenir la vitesse constante. Si pour des raisons diverses (survenue de douleurs, insuffisance musculaire), l’effort développé par le patient diminue, la résistance du dynamomètre diminue afin de permettre au patient de conserver sa vitesse de travail. De cette manière, par l’intermédiaire d’un capteur, il devient possible de connaître, en tout point du mouvement, la force développée par le patient.

Son champ d’intervention dans le milieu médical

L’isocinétisme est une technique employée dans de nombreux secteurs d’activité allant de la traumatologie à la neurologie, en passant par la rhumatologie et l’entraînement du sportif de haut niveau. L’ensemble de ces spécialités sont traitées au sein du cabinet de kinésithérapie et ostéopathie AERMONS.

Ainsi, l’isocinétisme offre un triple intérêt:

  • L’évaluation musculaire : les tests isocinétiques ont pour objet d’évaluer la force d’un groupe musculaire et ce, de façon dynamique, en se rapprochant le plus possible du travail physiologique. Ainsi, par la réalisation d’un test isocinétique, la force est recueillie puis analysée par informatique. Différentes mesures naîtront de cette analyse : le moment de force développé en tout point du mouvement à la vitesse de travail demandée (appelé aussi couple de force ou pic de couple), le travail réalisé lors du test ou lors des différentes répétitions, la puissance développé, la fatigue au travail, l’angle d’efficacité maximale et le rapport agonistes/antagonistes.
    • Dès lors, ces mesures permettent une multitude de comparaison :
      • analyse d’un membre par rapport à l’autre (côté sain/côté opéré ou lésé)
      • analyse d’un membre avant et après opération
      • analyse des muscles agonistes et antagonistes d’un même membre (par exemple : quadriceps/ischio-jambiers)
      • analyse d’un individu par rapport à une population de même âge.

Ces comparaisons sont très importantes car elles permettent de déterminer les répercussions fonctionnelles d’une lésion en déficit par rapport au côté sain supposé normal et d’orienter ainsi la rééducation.

  • La rééducation : en fonction des résultats obtenus (manque de force, manque de puissance ou de résistance à l’étirement, anomalie de courbe), il devient possible d’adapter les techniques de rééducation en utilisant ou non le renforcement musculaire isocinétique. En cas d’utilisation de ce type de travail, différents protocoles découleront de l’analyse des résultats et une nouvelle évaluation permettra de contrôler l’efficacité du protocole de rééducation mis en place.
  • Les critères de reprise de l’activité sportive : l’évaluation musculaire isocinétique doit faire partie des critères de reprise de l’activité sportive. Par exemple, pour reprendre la course à pied, il faut éviter un trop grand déficit du quadriceps du membre lésé. Autrement dit, un manque de puissance ou de force musculaire peut-être préjudiciable à la qualité de la reprise sportive, alors qu’une insuffisance de force musculaire excentrique favorise la survenue des récidives. Néanmoins, il faudra tenir compte lors de ces évaluations de la particularité des différents sports.

Les avantages de l’isocinétisme

Les avantages de l’isocinétisme sont nombreux. En exercice, cette méthode permet un travail musculaire maximum afin d’obtenir des gains substantiels de force, d’amplitude musculaire et ainsi réduire la durée d’entraînement et de rétablissement.

Dans le cadre de la rééducation, le travail musculaire isocinétique est une technique de renforcement musculaire supplémentaire mise à la disposition des kinésithérapeutes. Elle apporte donc un plus, car elle permet de travailler au maximum des possibilités du patient et améliore ainsi sa qualité de prise en charge. C’est à l’ensemble des articulations du corps humains (genoux, épaules, chevilles, etc.) que s’adresse cet appareil proposé par le cabinet de kinésithérapie et ostéopathie AERMONS.

 

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